Saint-Jean : station balnéaire
Le village de Saint-Jean-du-Doigt avait acquis à partir du XVe siècle une grande renommée grâce à la relique de Saint Jean-Baptiste et à la multitude de pèlerins qu’elle attirait à l’occasion de son grand pardon (voir panneau 4 « Le Pardon du feu »).
LA SANTÉ ET LA GUÉRISON
C’est à la fin du XIXe siècle que le tourisme se développe véritablement avec l’avènement des bienfaits thérapeutiques des bains de mer. Certaines grosses stations comme Saint-Malo ou Le Croisic ouvrent leurs premiers établissements. D’autres, plus petites et plus familiales, se développent à leur échelle. Saint-Jean-du-Doigt en fait partie. Au début du XXe siècle, l’argument thérapeutique laisse place à un discours plus orienté vers le plaisir de la plage dans un lieu familial et sécurisant. Avec l’arrivée des touristes, les capacités d’accueil augmentent.
UNE STATION FAMILIALE
L’auberge de Mme Vouaux, en face de l’arc de triomphe, se transforme et devient L’Hôtel Saint-Jean et des Bains. Il accueille une clientèle aisée de Français et d’étrangers (voir panneau Saint-Jean et Les Peintres). Racheté en 1919 par Mme Philippe, il s’agrandit encore entre 1920 et 1930. Il cessera son activité en 1973. D’autres hôtels et pensions de familles voient le jour à Saint-Jean : L’Hôtel du Pont, dont la construction démarre en 1931, s’agrandit en 1946, puis une nouvelle extension voit le jour en 1969. Il restera en activité jusqu’en 2005. L’hôtel Barazer, ouvert vers 1905, fonctionnera jusqu’en 1965 : la mairie y est installée depuis 1966. L’Hôtel de la plage, rue Saint-Mériadec, pension de famille jusqu’à la seconde guerre mondiale, accueille de nombreux vacanciers. On voit apparaître les colonies de vacances pour les enfants des villes. La paroisse de Vanves fait construire, grâce à un généreux donateur, deux bâtiments : Ker François près du bourg pour les garçons, et Ker Thérèse au bord de la mer pour les filles. Aujourd’hui encore, chaque été, ces deux colonies accueillent des adolescents.
DÉMOCRATISATION DES VACANCES
À partir de juin 1936, les congés payés permettent aux stations de se développer. Mais ce n’est véritablement qu’après la seconde guerre mondiale, alors qu’une majorité de la population devient salariée, que les vacances prennent tout leur sens. Grâce à l’arrivée du chemin de fer et des transports par cars, on vient en famille en vacances à Saint-Jean et on y séjourne un mois, parfois même toute la durée des grandes vacances à la recherche de pittoresque, de la beauté des paysages préservés, de la pérennité des coutumes et des traditions. Aujourd’hui le tourisme a changé, les hôtels ont fermé, les locations en gîtes se sont multipliées, et un camping municipal, situé au cœur du village dans un cadre de verdure, a été inauguré en 1992.
